Le 30 juin dernier, sur le campus du Lac Vert à Goma, un souffle nouveau a pris racine. Hope Land Congo, par sa représentation au Nord-Kivu, a lancé officiellement une formation gratuite en agriculture urbaine. Ce projet, bien plus qu’un simple programme d’apprentissage, porte en lui une ambition forte : offrir une alternative durable aux populations les plus vulnérables. 101 participants ont répondu à l’appel — dont 94 en session matinale et 7 en session du soir — dans une dynamique collective de reconstruction personnelle et communautaire.
Comprendre l’agriculture urbaine : une solution moderne aux défis alimentaires
L’agriculture urbaine regroupe les techniques de culture développées au sein même des centres urbains. À Goma, elle prend deux formes : hors-sol (dans des bacs, sacs ou autres contenants) et sur plate-bande. Mais cette approche dépasse la technique agricole. Dans un contexte de précarité, d’insécurité alimentaire et de déplacements forcés, elle devient un outil d’émancipation. Elle redonne à chacun la possibilité de produire sa propre nourriture, de manière autonome et respectueuse de l’environnement.


Une formation adaptée, inclusive et axée sur la pratique
Un programme structuré et accessible à tous Lancée dans une logique d’inclusion sociale, la formation accueille des femmes déplacées, des jeunes sans accès à la terre et des citoyens désireux de contribuer activement au tissu économique local. Le programme combine théorie et pratique, avec un apprentissage progressif des techniques : préparation de substrats, compostage, irrigation, culture hors-sol et gestion durable des ressources.
Un apprentissage actif sur le terrain Dès les premières journées, les participants ont été impliqués dans toutes les étapes clés : transport de la fiente, remplissage des plates-bandes, mise en œuvre des techniques expliquées lors des briefs. L’ambiance, empreinte de solidarité et d’enthousiasme, a permis l’émergence d’une véritable communauté d’apprentissage.
Un accompagnement humain et personnalisé Chaque apprenant est suivi individuellement. L’écoute, l’encouragement et la mise en valeur des efforts personnels sont au cœur de la méthode Hope Land Congo, contribuant à renforcer l’estime de soi et la confiance en l’avenir.
Un impact humain et sociétal déjà palpable
En quelques jours à peine, des résultats tangibles sont apparus :
- 💪 Des femmes déplacées retrouvent leur dignité par le travail de la terre.
- 🌱 Des jeunes découvrent leur potentiel productif, même en milieu urbain.
- 🏙️ La ville de Goma redécouvre les vertus de l’autoproduction alimentaire.
Au-delà des rendements agricoles, ce sont des vies qui se reconstruisent. L’agriculture devient ici un vecteur de paix, de reconstruction et d’autonomie.
Un modèle local à portée globale
Face aux défis mondiaux liés à l’urbanisation et à la sécurité alimentaire, l’initiative de Hope Land Congo offre une réponse concrète, duplicable et inspirante. Elle s’inscrit dans une démarche alignée avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, en particulier :
- 🎯 ODD 2 : Élimination de la faim
- 🎯 ODD 5 : Égalité entre les sexes
- 🎯 ODD 11 : Villes durables et inclusives
En outillant les communautés locales, cette action permet une transformation systémique fondée sur l’intelligence collective et la valorisation des savoirs pratiques.
Une journée emblématique : semer, c’est croire en demain
Cette journée du 7 juillet restera gravée comme un moment fort de notre parcours de formation. Après les étapes de préparation du sol et de remplissage, nous sommes enfin entrés dans la phase concrète du semis, véritable acte fondateur du jardin. 🌱
Le matin, nous avons semé le piment avec les mamans. Au-delà du travail manuel, ce fut un temps d’échange riche : elles ont partagé avec honnêteté leurs anciennes pratiques agricoles, qu’elles ont elles-mêmes qualifiées d’archaïques. Curieuses et ouvertes, elles se sont engagées à adopter les nouvelles méthodes transmises, avec l’objectif clair d’améliorer le taux de germination et les rendements futurs.


🌞 L’après-midi, place aux jeunes, motivés et dynamiques. Ensemble, nous avons semé le poivron et la tomate, dans une ambiance d’apprentissage active et participative. Les échanges sur les techniques (espacement, profondeur, arrosage, paillage…) ont suscité de vifs intérêts, et leur enthousiasme s’est lu sur leurs visages souriants tout au long des travaux.
Semer, c’est croire en demain. Même dans la poussière, la graine porte l’espérance. Ensemble, nous avons semé bien plus que des légumes : nous avons semé la résilience, la dignité et l’espoir.
Et après ? De la formation à l’autonomie durable
Ce programme n’en est qu’à ses débuts. Les prochaines semaines seront décisives : les premières récoltes verront le jour, mais surtout, les apprenants commenceront à imaginer leurs propres projets. L’objectif est clair : les transformer en acteurs de changement, formateurs à leur tour, porteurs de solutions locales durables.
L’agriculture enseigne la patience. À Goma, elle enseigne aussi l’espoir.
La Communication de Hope Land Congo