Problématique de la rareté et de la qualité de l’eau à Kinshasa

Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau constitue le sixième Objectif de Développement Durable (ODD). Chacun jouit du droit à l’eau. Ce droit est reconnu dans des instruments juridiques internationaux et il concerne de l’eau en quantité suffisante, salubre, acceptable, physiquement accessible et financièrement abordable pour l’utilisation personnelle et domestique.

Cependant, dans la ville de Kinshasa, tout comme dans bon nombre de villes des Etats africains, la question de l’accès à l’eau en ville reste socialement problématique (Mathieu Mérino, 2008). La production journalière d’eau potable est de loin inférieure au besoin en eau journalière pour une ville de plus de 12 millionsd’habitants (Monographie de la ville de Kinshasa, 2016).

Une grande partie de la population n’est donc pas connectée au réseau de distribution d’eau. L’objectif global de cette étude est de caractériser la problématique d’accès de tous à l’eau en qualité et en quantité suffisante ainsi qu’à un coût abordable dans les zones périurbaines de la commune de Mont-Ngafula de la ville de Kinshasa marquées par les problèmes de pollution, de l’urbanisation anarchique et où la majeure partie de la population vit dans la pauvreté.

Les résultats d’enquête menée par Hope Land Congo sur un échantillon de 100 personnes dans le quartier Kimwenza, et plus particulièrement dans le quartier Kimwenza gare et les villages Matumpu, Mayasi et Manionzi révèlent que seulement  31 % de la zone est connecté au réseau de distribution d’eau  et c’est essentiellement le quartier Kimwenza gare, par contre, dans lesdites villages qui ne sont pas encore connectés, les sources d’eau naturelles constituent le moyen d’approvisionnement en eau potable.

Cependant, la moitié de la population n’a pas accès l’eau en quantité suffisante par jour par rapport aux besoins suite aux contraintes liées à la distance entre le foyer et le point d’eau qui varie de 100 à plus de 500 m, au temps passé à faire la queue, plus de 15 minutes et au manque d’argent. Par ailleurs, malgré ces problèmes liés à l’accès à l’eau en quantité suffisante dont la quantité reste à désirer, ces populations font également face aux problèmes de disparition de sources d’eau naturelles, en moyenne 2 sources d’eau ont disparu durant ces 5 dernières années. Sur ce, l’extension du réseau de distribution d’eau dans les zones périurbaines dans la ville de Kinshasa serait la solution si le coût d’accès tient compte du contexte socioéconomique des habitants.

Aménager ces sources d’eau et étudier leurs caractéristiques physico-chimiques s’avèrent très nécessaires pour éviter leur disparition et pour connaître la qualité d’eau que consomment les habitants.

Pour la coordination

Jethro MUMVUDI, Chercheur indépendant en environnement.

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